Observer des feuilles d’olivier mangées peut troubler aussi bien les jardiniers amateurs que les producteurs aguerris. Ce phénomène est souvent le signe d’une attaque d’insectes, dont la nature et le mode d’action varient fortement. En 2025, la compréhension approfondie des ravageurs tels que l’otiorhynque, les cochenilles ou encore les psylles est cruciale pour mettre en place des traitements adaptés et durables. Au cœur de la Méditerranée, des partenaires comme La Maison de l’Oliveraie, Oléa Nature ou Le Jardin de l’Olivier travaillent main dans la main pour déchiffrer ces agressions foliaires sous un angle écologique, privilégiant la lutte biologique et la prévention. Le combat contre ces insectes voraces ne se limite plus à la simple réparation esthétique, car il conditionne également la vitalité de l’arbre et la qualité souvent convoitée de l’huile d’olive produite.
En bref :
- L’otiorhynque est le ravageur principal à l’origine des feuilles d’olivier grignotées en dentelle, mais il s’attaque aussi aux racines, rendant son impact redoutable.
- Les cochenilles et psylles détériorent l’arbre en suçant la sève, provoquant fumagine et baisse de photosynthèse.
- La lutte biologique en 2025 privilégie l’usage de nématodes entomopathogènes et de traitements naturels comme le savon noir ou l’huile végétale.
- La prévention repose sur l’inspection régulière, le paillage, le travail du sol, et le maintien de la biodiversité auxiliaire, en favorisant les prédateurs naturels.
- Des solutions innovantes intégrant champignons parasites et biocontrôle émergent pour protéger de manière écologique les oliveraies et jardins.
Comment reconnaître les feuilles d’olivier mangées par l’otiorhynque et comprendre son cycle
Les feuilles d’olivier présentant des bords rongés de manière irrégulière, souvent déchiquetées jusqu’à paraître en dentelle, révèlent presque toujours l’action de l’otiorhynque. Ce petit coléoptère de la famille des Curculionidae, discret et nocturne, infeste les plantations en se nourrissant principalement lors des heures sombres. Son corps sombre, mesurant entre 7 et 14 millimètres, est muni d’un rostre court avec de puissantes mandibules, façonnées pour causer les ravages caractéristiques sur les feuilles coriaces de l’olivier.
Le cycle biologique de l’otiorhynque explique la complexité de sa gestion. Les adultes émergent dès le printemps, généralement entre avril et juin, pour se cacher ensuite en journée au pied des plants et attaquer les feuilles la nuit. Ils rongent le feuillage du bord vers le centre, traçant des motifs dentelés. Après accouplement, les femelles pondent leurs œufs dans le sol à proximité des racines. Les larves, blanches et incurvées, vivent plusieurs mois sous terre, où elles s’attaquent aux racines et au collet de l’arbre, provoquant un affaiblissement silencieux mais profond de l’olivier.
Liste des plantes fréquemment attaquées par l’otiorhynque
- Plantes ornementales : azalea, rhododendron, lilas, camélia, laurier, cyclamen
- Plantes potagères : artichaut, asperge, betterave, haricot, petit pois
- Arbres fruitiers méditerranéens : vigne, fraisier, framboisier, olivier
Ce caractère polyphage rend l’otiorhynque particulièrement redoutable car il peut rapidement s’adapter à divers environnements, mettant en péril aussi bien des cultures bio soutenues par Solabiol ou Fertiligène que des jardins urbains traités avec des produits Or Brun ou Substral.
| Phase | Caractéristiques | Période clé |
|---|---|---|
| Adulte | 7-14 mm, corps sombre, attaque nocturne des feuilles | Avril à juin |
| Œufs | Oeufs pondus dans le sol, durée d’incubation ~3 semaines | Printemps-été |
| Larves | Blanches, sans pattes, endommagent racines et collet | Automne à printemps |
Identifier correctement ce ravageur est la première étape vers une lutte précise, évitant ainsi le recours excessif à des insecticides chimiques qui nuisent à la biodiversité locale et à la qualité de sol souvent enrichi avec les solutions Bayer Jardin ou Clairland.

Les autres insectes responsables des dégâts sur les feuilles d’olivier : cochenilles, psylles et acariens
Si les dommages évidents que cause l’otiorhynque sont facilement détectables, d’autres ennemis invisibles à l’œil nu peuvent sérieusement compromettre la bonne santé des oliviers. L’action des cochenilles et psylles est principalement silencieuse mais redoutable. Ces petits insectes piqueurs suceurs s’installent sous les feuilles et sur les jeunes pousses, aspirant la sève qui nourrit l’arbre et affaiblissant progressivement la plante.
Les cochenilles sont protégées par un bouclier cireux qui rend leur élimination difficile. Leur succion favorise l’apparition de la fumagine, un champignon noir qui recouvre les feuilles, réduisant leur capacité à capter la lumière et donc leur efficacité photosynthétique. Les psylles, proches des pucerons, se multiplient rapidement et provoquent également cette fumagine par production de miellat.
Principales méthodes pour contrôler cochenilles et psylles naturellement
- Surveillance régulière des oliviers pour détecter rapidement les infestations.
- Application d’huile végétale en fin d’hiver pour étouffer œufs et larves.
- Utilisation de savon noir pour éliminer doucement les insectes sans abîmer les plantes.
- Encouragement des auxiliaires naturels, tels les coccinelles et chrysopes.
- Traitement localisé au pyrèthre naturel en cas d’attaque intense.
Les acariens, même s’ils appartiennent à une autre famille que les insectes, creusent également des petits points jaunes sur les feuilles, provoquant une progressive dégradation du feuillage. Ils sont particulièrement actifs en période de chaleur prolongée. Un simple arrosage partiel du feuillage peut limiter leur prolifération sans perturber l’équilibre hydrique du sol.
| Insecte | Mode d’attaque | Conséquences |
|---|---|---|
| Cochenilles | Suce la sève, protégées par un bouclier cireux | Affaiblissement et fumagine |
| Psylles | Suce la sève, se multiplie rapidement | Fumagine, dégradation de la photosynthèse |
| Acariens | Creuse petits points sur les feuilles | Décoloration et dessèchement |
Pour préserver la vitalité des oliviers, les jardiniers favorisant des marques comme Algoflash ou Nature et Aliments doivent adopter ces méthodes douces, moins impactantes que les insecticides classiques, en harmonie avec la gestion écologique contemporaine.
Utiliser la lutte biologique et les alternatives naturelles pour traiter les feuilles d’olivier mangées
L’apparition des feuilles d’olivier mangées appelle aujourd’hui une réponse raisonnée et respectueuse des écosystèmes. La lutte biologique est plébiscitée pour sa capacité à combiner efficacité et préservation de la faune utile. Parmi les traitements les plus innovants de 2025, l’emploi de nématodes entomopathogènes, tels que Heterorhabditis bacteriophora, est devenu incontournable contre l’otiorhynque.
Ce micro-organisme parasitaire s’injecte dans les larves au niveau des racines et les élimine en moins de 48 heures. Son application se fait idéalement sur un sol humide, en soirées printanières ou automnales, synchronisée avec les pics d’émergence des adultes. Cette méthode est privilégiée par des acteurs reconnus pour leurs productions d’huile d’olive bio comme Olivar d’Oc ou Le Moulin du Calanquet, soucieux d’éviter l’utilisation de pesticides chimiques.
Liste des méthodes naturelles complémentaires pour lutter contre les ravageurs
- Ramassage manuel des adultes la nuit avec une lampe torche
- Installation de bandes engluées et glu arboricole à la base des troncs
- Aération et binage du sol pour exposer larves et œufs aux prédateurs naturels et aux intempéries
- Favorisation des auxiliaires comme hérissons, musaraignes et oiseaux insectivores
- Utilisation d’extraits végétaux ou huiles essentielles pour renforcer la résistance naturelle de l’olivier
| Technique | Avantage | Impact environnemental |
|---|---|---|
| Nématodes entomopathogènes | Éradique les larves dans le sol avec précision | Très faible, cible uniquement les nuisibles |
| Ramassage manuel | Permet d’éliminer les adultes sans produit | Aucun impact négatif |
| Bande engluée | Piège les coléoptères lors de leurs déplacements | Ne nuit pas aux auxiliaires si bien positionnée |
| Extraits végétaux | Renforce la résistance naturelle | Sans risque s’ils sont bio et bien dosés |

Prévenir les attaques d’insectes sur les feuilles d’olivier : stratégies et bonnes pratiques
La clé pour maintenir des oliviers sains et productifs réside avant tout dans la prévention. Les professionnels du jardinage et les producteurs valorisant des marques comme KB Jardin ou La Pause Jardin encouragent un suivi rigoureux et continu de la santé des plants. Cette approche évite les traitements répétés et favorise un équilibre naturel durable.
Plusieurs actions simples mais efficaces sont à adopter :
- Inspection attentive des plants neufs : vérifier l’absence de morsures et la qualité sanitaire avant plantation.
- Paillage naturel : utiliser des matériaux tels que la sciure de bois ou les cosses de sarrasin pour protéger le sol et limiter les larves au collet.
- Travail régulier du sol : biner autour des arbres pour déranger et exposer larves et œufs aux attaques naturelles.
- Renforcement de la biodiversité : installer hôtels à insectes, favoriser la venue d’oiseaux et de petits mammifères chasseurs.
- Éviter la réutilisation de terreau usé : pour les jardinières, utiliser des substrats propres et de qualité, par exemple Or Brun ou Solabiol.
| Mesure préventive | Bénéfice | Impact écologique |
|---|---|---|
| Inspection des plants à l’achat | Réduction du risque d’infestation initiale | Positive, limite l’usage de produits chimiques |
| Paillage naturel | Protection racinaire et maintien de l’humidité | Favorise la biodiversité |
| Travail du sol régulier | Diminution des populations de larves | Maintient un équilibre naturel durable |
| Encouragement des auxiliaires | Contrôle naturel des ravageurs | Renforce les écosystèmes locaux |
| Utilisation de substrats sains | Prévention de contamination par les parasites | Réduit les risques de propagation |
Le respect de ces bonnes pratiques dans le cadre d’une gestion intégrée des ravageurs permet aux exploitants, que ce soit à une petite échelle ou dans les grandes oliveraies, d’assurer la pérennité de leurs plantations tout en limitant les coûts et les impacts négatifs sur l’environnement.
Quels sont les principaux signes d’une attaque d’otiorhynque sur les feuilles d’olivier ?
Les feuilles présentent des morsures irrégulières en forme de dentelle. L’attaque se fait la nuit, les insectes se cachant le jour à la base des plants.
Quels traitements naturels recommander contre les cochenilles et psylles ?
Les huiles végétales, savon noir, et pyrèthre naturel sont efficaces s’ils sont appliqués régulièrement sans endommager la plante.
Comment prévenir la présence des insectes ravageurs sur les oliviers ?
Inspection régulière des plants, paillage naturel, travail du sol et encouragement des auxiliaires naturels sont essentiels pour limiter les infestations.
L’otiorhynque est-il réellement dangereux pour l’olivier ?
Les adultes causent des dégâts esthétiques, mais les larves attaquent les racines, ce qui affaiblit la plante et augmente sa vulnérabilité.
Y a-t-il des solutions innovantes pour lutter contre ces insectes ?
Oui, la recherche s’oriente vers des champignons parasites comme l’Ophiocordyceps, qui parasitent naturellement les insectes ravageurs.





